Deuxième conférence mondiale sur la Kurdologie
1-3 mai 2011
Entre le premier et le trois mai 2011, le Second Congrès mondial de Kurdologie s’est tenu à l’université de Duhok, au Kurdistan Irakien.
J’y ai participé le premier jour et ai donné une conférence sur la langue araméenne. J’ai traité l’araméen ancien, l’araméen syriaque et l’araméen moderne, le soureth. Ce dernier est parlé par les Assyro-chaldéen-syriaques qui vivent dans la région et en Irak.
La conférence a été coprésidée par le Président de l’Institut kurde de Paris, Kendal Nezan et par le Président de l’université de Dohuk, Asmat M. Khalid. Plusieurs personnalités, dont le Ministre de l’Education supérieure et de la Recherche scientifique, Dlawer Ala’adin, et le Ministre de l’Education, Safeen Dizayée, y ont assisté. Six cents personnes, professeurs, savants, écrivains, étudiants ont écouté les discours et participé aux débats.
Un rendez-vous a été donné dans cinq ans, et plusieurs résolutions adoptées en faveur des études et des recherches concernant la Kurdologie.
La conférence terminée, j’ai été visiter la ville d’Akra, accompagné par le professeur Nizar Akrawi et par le sous-préfet Johar. J’ai admiré ses pittoresques maisons accrochées à la montagne, sa belle cascade, ses beaux monuments, et sa nouvelle faculté des lettres. J’ai assisté à un cours et dialogué avec les étudiants. J’ai aussi visité le lycée professionnel et félicité son directeur du beau travail réalisé.
Dès le 4 mai, j’ai regagné Zakho, séjourné chez mon frère Abu Salam. Le surlendemain, j’ai donné, à l’université de la ville, en présence du président, une conférence sur mes souvenirs d’enfance à Zakho et dans sa région dans les années cinquante et soixante, inspirée par mon livre Parfums d’enfance à Sanate.
Ensuite, j’ai visité tous les centres culturels de la région pour donner mes points de vue, en vue de la promotion de ces centres. Je vais y revenir plus loin.
A la fin de mon séjour, j’ai fait une autre conférence à Dohuk, au Centre culturel assyrien, sur l’ensemble de mes ouvrages. Puis le Centre a organisé une visite des hauts lieux du patrimoine assyrien, comme le canal creusé à Djerwan par le roi Sennachérib (704-681 av. J.-C.), pour amener les eaux de la rivière Khusur à l’intérieur des murailles de Ninive, et comme les reliefs sculptés dans le roc dominant le Gommel, (Khenes), et les reliefs rupestres de Maltaï où défilent les grands dieux debout sur leurs animaux symboliques.
J’ai enfin quitté Zakho pour aller à Arbil. Le 21 mai, j’ai donné dans la salle du beau Musée de l’art et de la culture syriaque, à Ainkawa, une conférence organisée par le directeur général de la culture syriaque, Docteur Saad. En voici le thème : « Qui sont les philosophes syriaques ? leurs réalisations. » Cent vingt personnalités étaient invitées, qui ont participé au débat final.
Rentré à Paris, je me suis considéré heureux de toutes ces rencontres. J’ai vraiment senti un frémissement culturel et littéraire qui parcourt toute la région et donne beaucoup d’espoir.
Ephrem Isa YOUSIF